Édito
Les neurosciences insistent sur l’apport que peut présenter la musique pour le bien-être d’un sujet. Dans un article récent (« Signor Abbate, io sono ammalato » L.V. Beethoven canone a 3 voci), le docteur Franck Dugravier précise : « Est-ce qu’elle soigne (la musique) ? En tout cas elle prend soin de nous ». (La revue du CD33OM-n°63). Nous sommes en parfait accord avec cette assertion. C’est même la base de notre action en musicothérapie proprement dite et dans ses applications.
Le premier texte de ce numéro 61 « Intégration scolaire, épanouissement de l’enfant ; la musicothérapie à l’école » de Cécile Aubert nous donne l’occasion de dire, une fois de plus, que la musicothérapie tente d’apporter un mieux-être à des personnes en situation de handicap. Or, l’enfant en perdition dans le milieu scolaire, que ce soit sur le plan instrumental ou sur le plan relationnel, est bien dans cette situation de handicap.
Nous ne pouvons que nous réjouir de la parution d’un très grand nombre d’articles encourageant la mise en place d’actions liées à la musique auprès de personnes présentant diverses pathologies (Alzheimer, maladies neurodégénératives…). Il est aussi fait mention d’études qui ont révélé que « des activités comme la musique pourraient limiter le risque de développer une démence chez le sujet âgé. » (Réf. Cit.). On note là le souci de prévention.
Je trouve alors dommage que ce genre de démarche préventive que serait la mise en place d’un éveil musical depuis la petite section de maternelle jusqu’à l’entrée en sixième soit rarement abordé. Nous savons pertinemment que cela diminuerait le nombre d’élèves en difficulté. Sans entrer dans les détails pensons à deux choses qui, actuellement, posent certaines interrogations : l’attention et l’imagination.
La couverture de ce numéro représente des instruments fabriqués par des enfants dans le cadre des activités périscolaires (T.A.P.). L’enfant est invité à chercher et utiliser un objet (ou des objets), créer un instrument de musique et, bien entendu, le nommer car toute activité scolaire débouche sur le langage. Ensuite, tout un travail se met en place par le biais du classement (on pense tout de suite au classement des organologues mais il y en a bien d’autres… on peut même en inventer !). C’est-à-dire que l’on va ainsi parler (et agir) du geste (on frappe, on souffle…) de matière, de régions, etc. Notons que ce travail est aussi réalisé dans certains secteurs qualifiés de « prioritaires » avec succès car se développe alors l’aspect socialisation et échange.
L’article qui suit : « Aspect de la sensorialité » de Vincent Brouard nous invite, justement, à élargir notre vision des choses.
Enfin Erwan Gallacier avec « Comment j’ai fait de la musicothérapie sans le savoir » montre à quel point l’action liée à la musique peut s’avérer positive.
G.D.
Sommaire
MUSIQUE – THÉRAPIE – COMMUNICATION
REVUE DE MUSICOTHÉRAPIE
N° 61 – JUIN 2017
Éditorial p. 2
Intégration scolaire
Épanouissement de l’enfant
La musicothérapie à l’école
Cécile Aubert p. 5
La question de la sensorialité en musicothérapie
Vincent Brouard p. 32
Comment j’ai fait de la musicothérapie sans le savoir
Hommage et grand merci, poème, Roland Vallée p. 30
Couverture : instruments fabriqués et nommés par des enfants d’écoles d’Eysines (Gironde)
Revue éditée par :
Atelier de musicothérapie de Bordeaux
Atelier de musicothérapie de Bourgogne
Atelier de musicothérapie d’Île de France
Atelier de musicothérapie de Toulouse
Centro de investigación musicoterapéutica (Bilbao)
Prix : 5 euros
ISSN 0987-311
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Prix : 3 euros