Un jeudi après-midi, de drôles de sons s’échappent de la salle de conférence de la Maison de santé. Des notes de musique, des rires aussi.
Dans la salle, ce jour-là, dix personnes sont assises en demi-cercle, les mains sur les genoux. Face à elles ? Samuel Carré, au piano synthétiseur. Il est musicothérapeute et anime un atelier musical destiné aux personnes dites aidantes, qui accompagnent au quotidien un conjoint, un parent ou un voisin même, très dépendant. Certains aidés participent aussi. Son objectif ? « Apporter du bien-être à ces personnes à travers la musique et les sons, leur permettre de se détendre, de s’épanouir pour aussi favoriser l’échange et la communication. »
Les sons se libèrent
Tout cela passe par des petits exercices de respiration longue, de concentration sur un son, entrecoupés de musique et de bons mots pour détendre et mettre en confiance. « Ces personnes ont beaucoup de tension dans la vie, il faut donc que cet atelier passe par le sourire, le rire ».
La séance dure une petite heure environ et démarre toujours par une chanson connue, « pour se mettre dedans gentiment ». « On respire bien, on souffle bien » prévient Samuel, entonnant la chanson.
Le musicien est venu avec son piano et toutes sortes de petits instruments dans un coffre à ses pieds. Puis, le travail se corse un peu. « Je vous invite, tout en soufflant à émettre un son et de le pousser le plus loin possible. » Au début, ça fait rire puis peu à peu, les sons se libèrent.
Expérimenté jusqu’en mars
Dix personnes aidantes sont inscrites à ce programme de musicothérapie, proposé par le Centre communal d’action sociale (CCAS). Il s’agit d’une expérimentation, financée par le conseil général. Elles en sont à leur 4e séance collective sur dix programmées.
Les personnes aidées bénéficieront également d’une séance individuelle. Le projet se veut aussi intergénérationnel avec la participation de deux élèves de l’IPSSA (Institut privé secondaire supérieur agricole) pour accompagner les personnes dans le minibus du CCAS et servir le goûter à l’issue de la séance. Une aide à domicile ou une responsable du CCAS est toujours présente, sans oublier le chauffeur bénévole du minibus. Simplicité et convivialité sont donc de mise. « On ne voit pas passer l’heure », confie un participant. « On ne pense plus à nos soucis », admet un autre.
Autour du café et des petits gâteaux, les échanges se poursuivent, chacun savoure ce petit moment hors du quotidien. Comme une vraie bouffée d’oxygène.
Renseignements : CCAS, tél : 02 99 96 15 08