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[Libre accès] Musicothérapeutes du Monde #1 par Juliette Piazza [MAROC]

9 mai
2019
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« Musicothérapies du Monde » est un rendez-vous mensuel au travers duquel je vous propose de rencontrer un thérapeute français ou étranger qui utilise le sonore pour guérir les mots et les maux. — Juliette Piazza

Ce mois-ci, je vous présente Élodie Graff, une musicothérapeute française qui vient de partir tenter l’expérience au Maroc.

Juliette – Peux-tu nous présenter ton parcours ? Comment en es-tu venue à la musicothérapie ? Quelle formation as-tu fait ?

Élodie - J’ai été, pendant quelques années, dans le milieu du cheval. Mon rêve d’enfant était de monter une écurie pour enfants en situation de handicap, et jeunes en difficultés. Plus tard, je me suis reconvertie dans la musique. J’ai fait partie pendant plusieurs années de différentes formations musicales. La musicothérapie me questionnait déjà sans savoir réellement ce que c’était. Et puis je crois que j’avais besoin de vivre mon expérience musicale. Suite à un voyage en Inde, lequel avait pour objectif de monter des ateliers de musique avec une amie, j’ai été bouleversée par les rencontres avec des enfants qui « sont musique ». Mais rencontrer l’autre via la musique, ne m’était pas suffisant. Je devais aller plus loin. À mon retour, je me suis inscrite en formation à l’Atelier de Musicothérapie de Bourgogne à Dijon. Cette formation a été pour moi une révélation. Très riche, ce qui y est proposé permet vraiment de nous former à ce métier. Au-delà de tout son apport théorique de qualité, cette formation permet, par la didactique, d’éprouver et de vivre vraiment ce qu’est la musicothérapie. Depuis, je ne cesse de découvrir ce métier où l’on n’a jamais fini d’apprendre. Chaque expérience est un nouveau terrain d’étude. C’est infini…

Juliette – Pourquoi es-tu partie au Maroc ?

Élodie - J’avais déjà une affinité particulière avec ce pays. Il y a quelques années, une période de ma vie charnière, m’a fait découvrir cet endroit, avec son peuple, sa culture, sa musique et ses sages. J’y étais partie seule un peu perdue et j’en suis revenue grandie et plus forte. Puis j’y suis retournée il y a peu de temps et j’ai eu envie de mettre en place des séances d’initiation à la musicothérapie. Peut-être pour retrouver quelque chose, confiance en moi, parce que le voyage fait partie de ma vie et puis pour voir si c’était possible ailleurs. Alors j’ai testé. Je me suis rapprochée dans un premier temps, d’une association qui œuvrait pour les enfants des rues. Cette petite première expérience fut un succès. C’est aussi à ce moment-là que j’ai rencontré Zakia de l’association « Tamoziga ». Je me suis dit qu’il y avait des choses à faire et à tenter.

Juliette – D’après ton vécu personnel, peux-tu nous présenter les différences
entre la musicothérapie en France et au Maroc ?

Élodie - Le projet en musicothérapie avec l’association « Tamoziga » ne fait que commencer. « Tamoziga » est une association qui propose un accompagnement à des familles et enfants aux besoins spécifiques. Les différentes problématiques sont l’autisme, la trisomie et l’infirmité motrice cérébrale. Des approches et des objectifs totalement différents. Mais la première chose que je peux constater est, qu’ici, rares sont les structures existantes pour ce type de public. Il n’y a pas ici d’Institut Médico Éducatif, de centre d’accueil de jour ou de lieu où l’on puisse accueillir ces familles qui sont, pour la plupart, en situation précaire. Alors « Tamoziga » a été créée par Zakia afin de combler ce manque et d’apporter une aide dans un premier temps. Peu à peu, l’association s’est développée, et elle comptabilise aujourd’hui environ 200 enfants en situation de handicap. En ce qui concerne la musicothérapie, il est difficile de faire des comparaisons tant le contexte est différent. Mon approche et la formation que j’ai reçu, sont inconnues ici. La culture est différente, les références aussi, le suivi médical est très aléatoire. Ce qui change peut-être le plus est sur un plan culturel, religieux et environnemental. Cela implique de la recherche personnelle sur le peuple de ce pays, son histoire, ses musiques, etc… Je remarque qu’ici, poser un cadre avec une régularité, des horaires à respecter, et une fréquence régulière n’est pas évident à mettre en place. Peut- être la temporalité est à ce point différente qu’elle demande une adaptation spécifique ? Je dois toujours tenir compte des vies et coutumes de chacun, tout en essayant de sensibiliser les familles sur la prise de conscience de l’importance de ce cadre. Pour ce qui est des séances de musicothérapie, avec mon expérience en France et ici, j’aurai envie de dire qu’à la fois rien ne change dans mon approche et à la fois tout ! J’aborde mes séances plus ou moins de la même manière, en tenant compte de l’univers dans lequel est l’Autre. J’accueille en séance chaque être avec la même attention que ce soit ici ou ailleurs. En tous cas, je m’adapte à chacun tout en gardant mon identité. La différence essentielle est peut-être la barrière de la langue. C’était quelque chose qui me questionnait avant ma première expérience. Mais finalement, ce qui pourrait s’avérer un « problème » au départ, devient presque un atout. En effet, on peut considérer que les séances se déroulent dans le non verbal, même si ce n’est pas tout à fait exact, puisque parfois des mots émergent. Et dans tous les cas, ces mots ont leur place. Quant à moi, le fait de ne pas forcément comprendre la langue, me permet de me rapprocher plus du signifiant que du signifié, et de tenter de comprendre mieux encore chaque production sonore, sans être déroutée par le sens parfois différent des mots. Bien entendu, je reste vigilante à ne pas faire d’interprétations pour autant. Mais pour l’instant, les mots sont rares. Les enfants que j’accueille en séance ont rarement accès au langage verbal. Et puis Zakia et Abdou ne sont jamais bien loin pour me traduire les échanges.

Juliette – As-tu rencontré des musicothérapeutes au Maroc ? Y a t-il un réseau de musicothérapeutes ou une journée de la musicothérapie au Maroc ?

Élodie - Ça c’est une bonne idée Juliette ! un réseau de musicothérapeutes au Maroc ! Il y a sûrement des musicothérapeutes, mais certainement avec une autre approche ou en tous cas avec une vision peut-être plus spirituelle. La musique Gnaoua par exemple n’est-elle pas une forme de thérapie par la musique ? La musique Gnaoua est jouée lors de cérémonies appelées « Lila » notamment, dans le but de libérer certains blocages. Ces cérémonies durent toute la nuit ou presque, durant laquelle, les musiciens et danseurs vont jouer, avec plusieurs étapes qui correspondent à des couleurs, (pourrait-on parler de chakras ?) mettant l’initié en état de transe. L’origine de cette musique serait un mélange d’apports d’Afrique noire, arabe et berbère. Les instruments que l’on peut entendre sont le Guembri (sorte de basse), les Qraqeb (sorte de grandes castagnettes métalliques) et le chant. Je dois encore prendre contact encore avec des musicothérapeutes dont j’ai entendu parler, mais je ne connais pas du tout leur parcours, leur pratique, et ne sais pas à quel point ils sont similaires, ou complémentaires avec la mienne ou la formation que j’ai reçue. Et je ne doute pas que ce soit très intéressant … Alors la recherche est en cours.

Juliette – Quels sont tes projets à venir ?

Élodie - Je souhaite développer la musicothérapie ici et/ou ailleurs. Dans un futur proche, je souhaite continuer de rencontrer les différents professionnels du territoire. J’ai déjà eu l’occasion de rencontrer la psychiatre de l’hôpital d’Essaouira, des psychomotriciens, psychologues, animateurs, kinésithérapeutes, qui ont pu faire ou font encore quelques interventions auprès de l’association, et des enfants. Je suis en train de tenter de mettre en place un groupe de travail, d’analyse de pratique et de supervision, afin d’unir nos compétences. C’est quelque chose qui n’existe pas forcément dans le cadre dans lequel je travaille. Je poursuis mes recherches et je continue de découvrir la diversité culturelle, musicale, sociale… L’idée de faire découvrir la musicothérapie par le biais de stages d’initiation, de journées de rencontres, etc… est en train de faire son chemin également, afin de sensibiliser les différents publics. Je souhaite également continuer de faire bénéficier les plus nécessiteux de ce type de prises en charges, continuer de prendre contact et collaborer avec les acteurs locaux et les structures locales.
Je souhaite développer mes compétences dans le cadre de la musicothérapie clinique, mais aussi en me nourrissant de rencontres et de recherches sur leur approche de la musicothérapie. Et puis écrire… Et encore tant d’autres choses…

Juliette – Quel message souhaites-tu faire passer aux musicothérapeutes français ?

Élodie - Que ce métier est tout aussi formidable où qu’il se fasse ! Que cette aventure, mon expérience, n’est qu’une façon parmi tant d’autres de concrétiser des projets. Mais que dans l’ensemble, comme me disait un jour Patrick Berthelon, « nous sommes en quelques sortes des multi-linguistes ». Ce qui se « dit » dans le non-verbal, est, justement au-delà des mots, pour tenter de comprendre les maux ! Même si bien sûr la verbalisation est importante, je crois qu’il ne faut pas oublier de s’adapter, de faire preuve de créativité et d’improvisation. Et puis finalement, quand la relation se met en place, quand la communication s’instaure, alors l’accordage psycho-affectif, l’harmonisation, la synchronicité ont, d’une certaine manière, leur propre langage !

Le mot de la fin : Pour en savoir plus sur l’association « Tamoziga », regardez cette
vidéo : Handicap : le combat des mères d’Essaouira. 

Je remercie chaleureusement Élodie qui a pris le temps de discuter longuement au téléphone et répondre à mes questions. Nous prévoyons de nous entretenir de nouveau d’ici quelques mois afin qu’elle puisse partager avec nous ses expériences de musicothérapeute du Monde.

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